De 200 euros à l'entrepreneuriat : l'histoire d'une ascension hors du commun

De 200 euros à l'entrepreneuriat : l'histoire d'une ascension hors du commun

Une jeunesse marquée par les obstacles

Je ne suis pas né dans un bureau en costume-cravate. Mon histoire commence bien loin des projecteurs, dans un quartier modeste, une enfance marquée par les difficultés financières et des bulletins scolaires qui ne faisaient rêver personne.
Pas de soutien particulier, pas de réseau, pas de modèle entrepreneurial autour de moi. Seulement une réalité : il allait falloir que je me batte pour m’en sortir.

Au collège, mes notes étaient faibles, et l’avenir, flou. J’étais un élève discret, peu motivé, souvent en retrait. Comme beaucoup, je ne me retrouvais pas dans le système scolaire classique. À 16 ans, je choisis de me former à un métier concret et décroche un CAP d’électricien. Un choix pragmatique, presque vital. Je voulais avoir un métier, un vrai, rapidement.

Un mois avant mes 18 ans, diplôme en poche, la vie me donne un choc brutal : mes parents me mettent à la porte. C’est un coup dur, inattendu, une cassure brutale. À cet âge-là, on pense encore avoir un peu de temps pour se construire. Moi, j’ai dû apprendre à me débrouiller seul, du jour au lendemain.


L’instabilité, les petits boulots, et une prise de conscience

Je me retrouve sans rien. Pas de toit, pas de revenu, pas d’assurance. Rien, sauf une envie de ne pas sombrer.
Heureusement, ma sœur m’ouvre sa porte. C’est dans cette période d’instabilité, d’incertitude, que je fais mes premières missions d’intérim. Je passe de contrat en contrat, sans vision à long terme, mais avec une idée en tête : ne pas me laisser couler.

Pendant un an, je tiens, je serre les dents. Je fais ce que je peux, avec ce que j’ai. Puis je reprends en tant qu’électricien. Je retrouve une certaine stabilité, un rythme. Mais au fond de moi, une petite voix me disait que je pouvais viser plus grand. Que ma place n’était pas simplement sur les chantiers, mais ailleurs, dans un projet qui m’appartienne.


Vendre des dupes de parfums avec 200 euros : le point de départ

Avec 200 euros en poche, j’ai lancé quelque chose d’aussi incertain que passionnant : vendre des dupes de parfums sur Vinted. L’idée m’est venue en voyant la demande croissante pour des alternatives abordables aux grandes marques.
J’étais seul au début, sans vraie stratégie, sans formation commerciale. Je testais, j’apprenais, j’échouais. Puis Enola m’a rejoint dans l’aventure.

Ensemble, on a commencé à vendre, petit à petit. On a appris à faire les photos, à rédiger les descriptions, à gérer les envois, à répondre aux clients. À chaque parfum vendu, on gagnait 2 à 3 euros. Ce n’était pas énorme, mais c’était concret. C’était réel.
Rien de grandiose, mais on réinvestissait tout, systématiquement. On achetait plus de stock, on améliorait notre présentation, on optimisait nos annonces.

Rapidement, on passe de 1000 euros de chiffre d’affaires à 3000 euros par mois. Pour nous, c’était gigantesque. On n’avait jamais vu autant d’argent venir de notre propre travail, de notre propre initiative. C’était le début d’un rêve. Celui de vivre de notre idée.


Des blocages, des échecs, mais une volonté de fer

Mais chaque étape de notre progression a été semée d’embûches :

  • Vinted bloque mon compte une première fois.

  • Je change de numéro, repars de zéro.

  • Une deuxième fois. Puis une troisième.

À chaque fois, il fallait reconstruire. Réexpliquer aux clients. Repartir de rien.
Malgré les blocages, malgré les menaces de fermeture, on ne lâche rien. Chaque obstacle renforçait notre détermination. Chaque difficulté nous forçait à devenir plus stratégiques, plus résilients.

En décembre 2023, on réalise 5000 euros de vente en un mois. C’est un cap symbolique. Le fruit de notre travail acharné, de nos nuits blanches, de nos prises de risque.
On commence à se dire que cette activité a un vrai potentiel.


Le déclic : ce n’est plus une combine, c’est une entreprise

Là, on comprend une chose essentielle : ce n’est plus juste une "combine", c’est un véritable business.
Une vraie structure à bâtir, à professionnaliser, à développer.

Alors, le 22 mars 2024, on fait le grand saut : on crée notre micro-entreprise. C’est un moment fort. On devient officiellement entrepreneurs.

On entre dans un nouveau monde : celui des démarches administratives, des responsabilités, des ambitions plus grandes.

Mais le rêve prend une claque.


Lancer sa boutique sans visibilité : un nouveau défi

Sans visibilité, sans présence sur Google, les ventes s’effondrent.
On passe de centaines de commandes à presque plus rien. Le site est en ligne, les produits sont prêts, mais personne ne les voit. Plus rien n’est simple.
C’est une nouvelle épreuve. Une nouvelle bataille, cette fois digitale. Apprendre le référencement, la publicité, la communication. Tout est à construire.

Mais ce n’est que le début de l’histoire.


Une leçon d’entrepreneuriat : l’échec fait partie du chemin

Car ce que j’ai appris, c’est que l’échec fait partie du chemin.
Chaque chute est une opportunité d’apprendre, de se corriger, de revenir plus fort.

Et quand on est tombé aussi bas, quand on a connu l’instabilité, l’insécurité, l’inconnu, on apprend à se relever plus vite, plus fort, et surtout : plus déterminé.
L’entrepreneuriat, ce n’est pas une ligne droite. C’est un parcours semé de doutes, de tentatives, d’ajustements.
Mais c’est aussi une aventure humaine incroyable, pleine de sens, d’efforts et de passion.

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